En 2021, on compte en France une cinquantaine d’associations affiliées à la Fédération Sportive Gaie et Lesbienne (FSGL), avec près de 6000 adhérents pratiquant 45 sports.
Cet affichage de « sport LGBT » constitue un marqueur social, discursif, et spatialisé, qui produit des territoires et des groupes.
La pratique du sport LGBT se traduit par des appropriations spatiales temporaires de sites sportifs, marquées, de manière flexible, par un rapport particulier aux normes de genre, aux affichages, parfois aux règles des sports. La prise en considération des identités de genre et des sexualités permet de rendre visibles, dans le sport, des pratiques et des normes qui peuvent paraître consensuelles mais qui sont en réalité construites et parfois excluantes. Les pratiques spatiales, comme la forte structuration réticulaire doublée d’une hyperconcentration à différentes échelles, la création d’isolats territoriaux temporaires, ou la mise en place de marqueurs territoriaux symboliques, sont proches de processus classiques d’autres communautés ou de diasporas, notamment par la mobilisation de plusieurs échelles, de l’échelle mondiale à l’échelle micro-locale.